Les perles du bac chaque année suscitent l’hilarité des uns mais aussi la peur des autres devant l’ampleur de l’imagination sans limite des candidats au baccalauréat pour inventer une réponse, peu importe la pertinence. Mais les futurs bacheliers ne sont pas les seuls à commettre des erreurs de langage, des lapsus, à savoir employé de façon involontaire un mot pour un autre et autres approximations. C’est aussi le cas des patients qui lorsqu’ils vont chez leur médecin s’adonnent à ce genre d’exercices.
Michel Guilbert, médecin généraliste à Bagneux, s’est amusé depuis 30 ans à collecter les plus belles perles de ses patients qui fréquentent son cabinet et d’en faire un livre qu’il a intitulé non sans humour « C’est grave docteur ? » prouvant qu’ici aussi il est permis de sourire et de rire aux éclats. Il est vrai que le vocabulaire médical reste hermétique et mystérieux, seuls les initiés ayant la capacité d’évoluer parfaitement à leur aise dans ce jargon de spécialistes.
Outre le stress d’une consultation, une méconnaissance de ce monde génère donc ces lapsus linguae, ces approximations comme « J’ai une hernie fiscale », « J’ai un ongle incarcéré », « Le cancer du sarcophage c’est grave ? » « Vous croyez aux compliments alimentaires ? » « Je suis mort de trouille. J’ai rendez-vous avec l’euthanasiste. » Un ouvrage à la présentation graphique publié aux Editions de L’Opportun ici qui ne comporte pas moins de 200 perles à savourer.
Euh… C’est grave docteur ?!
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