Lorsque l’on grandit sur une colline qui domine à la fois le désert de Judée et la partie nord de ce lac salé situé au Proche-Orient de 810 km2 alimenté par le Jourdain et dont la salinité atteint un taux record de 27 %, il n’est guère étonnant de tomber amoureux de cette mer appelée Morte peuplée ni de poissons ni d’algues mais uniquement d’organismes microscopiques comme les planctons.
Cristaux de sel scintillants
C’est en tout cas sa propre histoire qui depuis des dizaines d’années inspire l’artiste israélienne Sigalit Landau puisque cette surface d’eau unique au monde apparaît régulièrement dans ses différentes oeuvres.
Que ce soit comme décor, l’une de ses oeuvres les plus iconiques est un video portrait de l’artiste flottant dans le lac entourée de 500 pastèques, ou un moyen de créer des sculptures d’objets incrustées de couches épaisses de sel, la Mer Morte est omniprésente.
L’artiste a déjà réalisé des sculptures de sel de violons, de vélos, de bottes et aussi de filets de poissons couverts de cristaux de carnallite. Son dernier travail photographique intitulé ‘Salt Bride’ / ‘Mariée de sel’ nous entraîne plusieurs mètres sous l’eau pour observer la cristallisation graduelle d’une robe du XIXe siècle maintenue par un poids par le fond.
Pour les photographies, Landau a collaboré avec le photographe Yotam From qui a dû porter plus de 75 kilos pour pouvoir s’immerger dans la dure eau salée. L’installation finale comprend une série de photos actuellement visibles à Marlborough Contemporary à Londres jusqu’au 3 septembre 2016. Pour en savoir plus sur cette expo, rendez-vous sur Artsy.
Une robe de mariée à la fois féérique et unique en son genre.
Via © Images : Yotam From / Sigalit Landau